Né en 1940 à Paris, figure singulière de la peinture contemporaine, le peintre Gilles Alfera, livre un témoignage actuel et vivant. Son œuvre allie un regard apaisé sur le paysage, à une mise en lumière du vocabulaire symbolique.
Outre peintures et gravures, Gilles Alfera se consacre également à l’édition de livres d’artiste, souvent inspirés par les textes fondateurs, mystiques et métaphysiques.
Aux détours des commentaires qu'il fait de ses œuvres, on découvre son souci de l'expression poétique pour exprimer au lecteur l'intuition qui inspire son travail.

Son parcours est jalonné de rencontres importantes, notamment Olivier Clément, René Déroudille, Dom Angélico Surchamps fondateur des Editions Zodiaque consacrées à l'Art Roman, ainsi que Jacques Busse (Benezit, 1996) qui dira de lui : "il travaille par juxtaposition d’aplats, hauts en couleurs tout en étant accordés pour une célébration joyeuse. Son œuvre se partage entre deux tendances. Son inspiration la plus profonde est d’origine spirituelle. Dans les peintures de cette catégorie, les peintures intentionnelles, l’architecture apparemment abstraite de la composition inclut quelques symboles clairs, dont l’autel, la croix, le ciboire. A la seconde tendance ressortent des abstractions paysagées, voire clairement des paysages, qui se souviennent du de Staël de la période d’Antibes, avec lesquels Gilles Alfera se rassure sur son aptitude à apprécier la beauté de la création".

Son village de Neauphle-le-Château, qui l'accueille depuis plus de 50 ans et où ont vécu diverses personnalités: Maître Remi Ader, Marguerite Duras, Michel Chrestien, André Mandouze, Rufus, lui consacre une rétrospective dans la Salle du Jeu de Paume, avec en finissage, le 16 novembre, une table ronde.

Aujourd’hui, les cinq enfants de Gilles Alfera ont fondé l’association des "Amis de Gilles Alfera" (AGA) dans l’intention d’accompagner ses dernières années de création artistique.
L' AGA vise à faire connaître la singularité du legs d’Alfera, une œuvre peu commune qui mérite une attention accrue tant elle dévoile ce lien réel et discret qui relie le monde visible à ses correspondances invisibles, cette science sacrée des symboles dont l'œuvre de Gilles Alfera témoigne depuis ses débuts.